Steiner-Waldorf, une pédagogie active centrée sur l’individualité et la créativité
La pédagogie Steiner Waldorf existe depuis 75 ans. On compte 3000 écoles dans le monde. Il en existe 22 en France qui accueillent 2500 élèves de maternelle, du primaire et du secondaire. Marquée par la reconnaissance de l’individualité de chaque enfant, cette pédagogie ambitionne de l’accompagner individuellement dans la découverte de ses compétences et de sa place dans la société. La créativité, la liberté et l’implication des élèves jouent un rôle essentiel.
Les grands principes de la pédagogie Steiner-Waldorf
Philosophe autrichien, Steiner a créé la première école en 1919 dans l’usine Waldorf à Stuttgart… pour la réussite de tous les enfants, qu’ils soient plutôt manuels, intellectuels ou artistes. C’est une des pédagogies alternatives les plus répandues en France avec les pédagogies Freinet et Montessori.
Former de futurs citoyens
C’est une des idées centrales de la pédagogie Steiner-Waldorf : l’école doit former de futurs citoyens qui trouveront leur place dans la société, quelles que soient leurs compétences. Sans lui être antinomique, l’accompagnement de l’enfant et de l’adolescent dans la découverte de leurs capacités est vu comme plus important que l’accumulation de connaissances théoriques. Les apprentissages ne doivent pas être déconnectés du monde environnant. Des stages dans le secteur agricole sont par exemple organisés pour les élèves de 3ème, dans les secteurs industriel et social en seconde et première. L’idée est d’ancrer les connaissances théoriques dans la pratique.
Donner confiance
En se montrant à l’écoute de l’individualité de l’élève, les enseignants lui permettent d’évoluer selon son rythme personnel, ce qui favorise la confiance en soi. Une plus grande liberté que dans le système classique est aussi donnée à chacun pour qu’il puisse développer ses propres capacités, qu’elles soient intellectuelles, manuelles, sociales ou artistiques.
Ouvrir sur le monde
Particularité de la pédagogie Steiner-Waldorf, l’apprentissage de deux langues étrangères commence dès le CP et il est renforcé dans le secondaire par de nombreux échanges avec d’autres écoles Steiner-Waldorf à l’étranger. Au-delà de l’ouverture d’esprit qu’apporte la découverte d’autres langues et cultures, la capacité à maîtriser plusieurs langues est considérée comme un atout pour le reste des apprentissages.
L’humain au cœur de l’apprentissage
L’homme a une tête pour penser, un cœur pour ressentir et des mains pour faire. L’idée de la pédagogie Steiner-Waldorf est de ne jamais dissocier ces 3 aspects tout au long de la scolarité. A côté de l’ensemble des matières académiques traditionnellement enseignées, l’après-midi les élèves du secondaire consacrent leurs après-midis aux matières manuelles, travail du bois, de la pierre, couture, vannerie… Les enseignants construisent aussi les apprentissages selon l’idée qu’on apprend mieux les choses en lien avec nos sentiments.
Les cycles d’enseignement dans les écoles Steiner-Waldorf
Dans la majorité des écoles Steiner-Waldorf, la scolarisation des élèves est proposée de la maternelle au secondaire, avec l’idée que la continuité entre les cycles favorise une progression harmonieuse de l’élève, en permettant de prévenir l’échec scolaire.
Jardin d’enfant et maternelle
Jusqu’à l’âge de 7 ans, au jardin d’enfants et à la maternelle, la priorité est donnée au développement physique et intellectuel de l’enfant, pas aux apprentissages académiques. Les activités créatives et manuelles qui sollicitent l’imaginaire sont privilégiées (aquarelle, bricolage, jardinage, cuisine…). L’adulte laisse l’enfant découvrir par lui-même, sans intervenir, pour lui laisser toute liberté d’expérimenter.
Le primaire
C’est à partir de 7 ans que l’enfant entre dans les apprentissages proprement scolaires, même s’ils sont toujours accompagnés d’activités créatives. Pas question d’aborder les enseignements par l’abstraction. L’élève fait les choses pour les comprendre. Il devient ainsi acteur de son apprentissage. Il passera son primaire dans la même classe, avec le même professeur principal qui sera assisté par des professeurs spécialisés (activités manuelles, art, sport, langues…). Cette continuité favorise un meilleur suivi de l’élève et une meilleure évaluation de sa progression. Il n’existe pas de système de notes. L’enseignant dresse un portrait annuel de l’enfant témoignant de son parcours et de l’atteinte des objectifs fixés.
Les parents sont largement impliqués et sont en dialogue constant avec l’équipe pédagogique.
Le secondaire
Après les apprentissages de primaire, l’enfant peut progresser vers l’abstraction et développer son esprit critique. La place de la créativité, des activités manuelles et de la pédagogie de projet est encore centrale. A la fin de la douzième année, chaque élève produit son « chef-d’œuvre », autrement dit un travail de fond théorique et pratique sur un sujet de son choix : réalisation manuelle, artistique, technique, sociale, scientifique… Si les écoles Steiner-Waldorf ont toute liberté du point de vue de la pédagogie et des programmes, elles font en sorte de créer des ponts avec les programmes de l’Education nationale pour rendre possible la mobilité des élèves. A partir de la seconde, des enseignements optionnels sont proposés aux élèves pour leur permettre de préparer les examens.
Et vous, quel regard portez-vous sur la pédagogie Steiner-Walford ? Quelles méthodes utilisez-vous pour impliquer vos élèves et les rendre acteurs de leurs apprentissages ? L’aménagement de l’espace y concourent-ils ?
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