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Eco-école : Le label qui a le vent en poupe au sein des écoles françaises

12 janvier 2022

Depuis sa création en 1994 au Danemark, le programme « Eco school » trouve une résonnance grandissante au sein des écoles en France et de par le monde. L’idée : amorcer une implication collective des établissements scolaires afin d’atteindre les 17 objectifs de Développement Durable (ODD) définis par l’ONU. 

Un poulailler dans une cour de récréation, des matinées « bien-être », des cours de yoga, une boutique solidaire, un hôtel à insectes ou encore la mise en place d’un pédibus : l’éco-école se veut innovante, ludique et surtout inspirante. 

Le principe ? Chaque année, les écoles inscrites à la démarche « Eco school » ou « Eco-Ecole » en France, réfléchissent à un projet global porté par les enseignants et les élèves de chaque établissement. Le programme Eco-Ecole comprend huit thématiques : à savoir l’eau, les déchets, l’alimentation, l’énergie, la biodiversité, le climat, la santé et la solidarité. Une fois la thématique choisie, les projets sont ensuite entièrement imaginés et menés par les élèves de l’école. 

L’éco-école La Providence, située en Meurthe-et-Moselle, a par exemple choisi en 2020 le thème de la santé. Elle a ainsi placé au centre de sa réflexion le bien-être des enfants à l’école. Dans chaque classe des « éco-délégués » élus par leurs camarades ont animé des sessions de brainstorming autour de la santé. Rapidement une série d’enjeux sont décelés tels que l’hygiène, l’alimentation, le bruit ou encore le bien-être. Munis de la série d’outils fournis par le programme Eco-Ecole, l’école La Providence a pu collectivement réaliser son diagnostic. Résultat, l’inconfort lié au bruit s’est imposé comme une évidence. 

Réintroduire le calme et le bien-être dans l’école était un défi de taille, brillamment relevé par les élèves et leurs enseignants en partenariat avec différents acteurs locaux. Concrètement, plusieurs actions ont été réalisées : la pose de patins sous le mobilier de classe, la création d’affiches dessinées pour les plus petits, la nomination de « responsables de la gestion du bruit » ou encore l’installation d’un coin détente à la bibliothèque avec quelques aménagements (tapis, poufs, éclairage, coup de peinture), un fond musical apaisant et l’ajout d’un joli aquarium. Le tout grâce aux élèves. 

>> Lire aussi : 5 astuces pour réduire le bruit dans une classe primaire

Une démarche vertueuse 

Porté par la FEE, « Foundation for Environmental Education », le programme « Eco school » est déployé en France depuis 2005 par l’association Teragir sous le nom d’Eco-Ecole et fédère autour de lui plus de 51 000 écoles dans 67 pays à travers le monde, dont 3 000 en France. 

Quelles que soient l’école et les actions mises en œuvre, les retombées de ce cercle vertueux sont multiples : il resserre les liens entre les plus grands et les plus petits, chacun est responsabilisé et impliqué, le quotidien des élèves comme des enseignants s’améliore.  

Chaque réalisation, qu’il s’agisse d’un abri à hérisson, d’un potager ou d’un système de récupération des eaux de pluie constitue un résultat concret, mesurable, inscrit dans la vie scolaire qui fait la fierté de tous. 

 

De précieuses compétences à la clé 

D’un point de vue pédagogique, de façon interdisciplinaire, les possibilités sont multiples pour faire de chaque projet un support pédagogique  en adoptant une approche par tâches  : effectuer le travail de recherche et d’investigation, contacter les acteurs, écrire des lettres ou un mail, réorganiser l’espace, organiser une réunion en visio, gérer un budget, concevoir un flyer informatif… 

Pour mener à bien leurs projets, les élèves apprennent à s’organiser, communiquer, à réfléchir et travailler ensemble. Ils font appel à leur esprit créatif et manuel, et développent un sens pratique. 

Les élèves sont acteurs du changement : ils adoptent une posture écocitoyenne qui les amène à mobiliser des savoir-être précieux dans leur avenir personnel et professionnel.  

 

Le label, gage d’une démarche durable 

La participation au dispositif Eco-Ecole est d’une grande simplicité : en quelques clics, n’importe quel établissement peut s’inscrire qu’il soit public ou privé, de la maternelle au lycée.  

L’adhésion permet d’accéder gratuitement à un ensemble de ressources et d’outils : manuel d’accompagnement, matériel pédagogique, boîtes à idées accompagnées d’exemples concrets à mettre en place dans son établissement.  

Il est tout à fait possible de participer au programme sans toutefois solliciter le label. Cependant, outre son utilité en termes de communication sur l’engagement de l’école, celui-ci revêt un double intérêt : récompenser l’investissement des équipes et des élèves mais aussi stimuler et actionner une démarche pérenne.  

De plus en plus d’écoles séduites par la philosophie et la richesse du programme se prêtent au jeu : 887 établissements ont reçu le label « éco-école » à ce jour en France dont 323 au cours de la seule année 2021. Le programme espère ainsi amorcer un changement sociétal profond en misant sur la jeunesse. Et si l’éco-école était tout simplement l’école de demain ?  

Avez-vous un label dans votre école ? Ou mis en place des initiatives durables ? 

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