Pédagogie flexible au lycée : et si vous osiez ?
"Varier les surfaces de travail et les propositions d’assises, penser la classe sous la forme de « zones » d’apprentissage, encourager le mouvement et renforcer le confort du corps en classe… L’approche flexible est aujourd’hui testée et approuvée par de nombreux enseignants dans les écoles de maternelle et de primaire. Est-elle pertinente et transposable au secondaire et notamment au lycée ? À quelles problématiques le flexible permet-il de répondre et quels partis pris pédagogiques implique-t-il ? Comment repenser l’espace et pour quels équipements opter ? Autant de questions qui fusent au moment de se lancer… Classe de demain fait le point pour vous !"
Le flexible : l’apanage du premier cycle ?
Incontournable auprès des tout-petits, la pédagogie du flexible fait progressivement son entrée au collège et au lycée. Parmi les freins qui ralentissent sa diffusion dans le secondaire, on note la problématique du changement de salle, ainsi que la crainte du bruit et des problèmes de discipline. Pourtant, contrairement aux idées reçues, le pari de la flexibilité avec les plus grands fonctionne ! Beaucoup d’enseignants ont fait le grand saut à l’image de Vincent Faillet, ambassadeur de la classe mutuelle ou de Gwaldys Duchanois, pionnière du flexible en lycée professionnel. Contre toute attente, les lycéens, de la seconde à la terminale se montrent très réceptifs à cette approche, moins frontale, qui encourage leur autonomie et les autorise à bouger et à échanger entre eux. Si l’importance du mouvement et du confort est reconnue comme levier d’apprentissage en maternelle et en primaire, pourquoi devrait-elle être mise sur le banc de touche au second cycle ? Autre point clé : à tout âge, le flexible favorise l’inclusion des élèves souffrant de troubles Dys, d’un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) ou encore d’un handicap physique, qui bénéficient alors d’un environnement plus adapté à leurs besoins.
Une posture qui porte ses fruits
Bien plus qu’une simple configuration de la salle de classe, le flexible implique une démarche pédagogique et un changement de rôle de la part de l’enseignant. Il n’est plus seul sur l’estrade face à sa classe à transmettre ses savoirs : il circule entre ses élèves, il anime et il partage. Il retrouve l’espace et le temps de proposer une pédagogie différenciée. L’élève, quant à lui, est stimulé par le travail entre pairs et l’atmosphère collaborative : il se lève, échange et co-construit ses apprentissages. Autant de savoir-être qui lui seront aussi précieux dans sa vie professionnelle. La classe se modèle selon la dynamique de chaque cours et évolue au fil des activités proposées. Résultats ? Un climat de travail et de concentration s’installe dans la classe, les problèmes de discipline et d’absentéisme se dissipent. Amener davantage de flexibilité dans sa classe comme dans sa posture aide à redonner du sens et à retrouver du plaisir à enseigner autant que le goût d’apprendre, un enjeu majeur lorsque l’on sait qu’aujourd’hui encore, 11% des élèves du secondaire décrochent après le brevet des collèges.
Pour quels aménagements opter au lycée ?
Pour assister à leurs cours, les lycéens circulent souvent entre différentes classes, les espaces sont partagés. La première étape consiste à délimiter des zones d’apprentissage qui conviennent à chacun afin de répondre à cette problématique. L’idée est de miser sur un agencement et du mobilier qui permettent en un clin d’œil aux élèves de chaque classe de prendre possession de l’espace et de se mettre au travail. Les assises comme les tables doivent être légères et faciles à déplacer. Qui dit flexibilité dit confort sonore : mieux vaux miser sur les roulettes ou les patins antibruit !
Révisions, présentations ou projets de groupe… De la seconde à la terminale, le travail collaboratif est renforcé. La réflexion autour du flexible doit donc viser à l’encourager et à créer un environnement qui libère la créativité. L’espace peut par exemple se penser en îlots agrémentés de tableaux partagés et d’une variété d’assises à disposition autour desquelles les élèves évoluent selon leurs besoins. Avec des tabourets, chaises à roulettes ou coussins au sol, les élèves gravitent d’un poste à l’autre, tantôt debout tantôt assis. Autre point d’attention : les surfaces d’écriture partagées pour chaque îlot. Mur d’écriture, tableau blanc sur roulettes à deux faces ou simples feuilles A3 fixées au mur… Tout est possible ! Une chose est sûre : il n’existe pas un aménagement flexible idéal mais une multitude de configurations qui ont toute leur place au lycée !
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